dimanche 1 mars 2020

Digitaliser ses compétences pour garder son employabilité

Digitaliser ses compétences pour garder son employabilité


Sans compétences informatiques, on ne peut plus penser à rester dans le monde du travail. A l’heure actuelle : les petites commerces s’intéressent aux logiciels de point vente pour gérer sa caisse, les restaurants et bar optent pour les menus interactifs et la commande par tablette, les commerçants sont très soucieux de leurs stocks en temps réels, les cliniques privés ont soif de mettre en place un SIH, les plus osés optent pour les progiciels intégrés ou ERP.
Il y a lieu pour nous d’insister que la digitalisation n’est pas uniquement l’outil informatique (système d’exploitation, outils bureautique ou logiciel), mais requiert des compétences liés à ces nouvelles exigences du travail.

Les compétences indissociables de la digitalisation des métiers sont :
  • les nouvelles technologies,
  • être capable de travailler en mode collaboratif,
  • être agile,
  • être flexible,
  • utiliser les médias sociaux,
  • savoir analyser des données…


L’utilisation des outils bureautiques et internet sont assez naturelle, notamment pour la génération Y, tandis que les autres compétences digitales ne sont pas évidents.
Outil collaboratif comprend : le logiciel de messagerie et les applications interactives ainsi que la qualité humaine pour travailler en équipe. Le but étant de faciliter les échanges inter-personnelles et les échanges de données.
  • L’utilisation des emails requiert un savoir-faire : savoir modifier l’objet de l’email (au lieu des Re: Re: Re: ….), faire attention au contenu surtout lors d’une “Répondre à tous” et “Transférer”, utiliser à bon escient les règles de classement automatique qui déplacent les messages reçus vers un dossier, ces derniers risquent de ne jamais être lus.
  • Les applications sont interactives entre elles : les données d’une commande sont nécessaires pour la réception des marchandises par un magasinier. A l’heure des ERP, du Business Intelligence et du Cloud, fini les données sur excel qui ne sont connues que de son auteur : il faut structurer les données et les mettre dans une base de données car les autres entités en ont besoin. Dans la même optique, l’assistante administrative voir les juristes d’entreprise doivent savoir manipuler la gestion électronique de documents (GED)
  • Quant à la qualité humaine, il faut faire un minimum de savoir-vivre en société durant les séances de travail : les risques sont les mauvaises habitudes à tripoter sa google watch ou passer son temps à envoyer des messages (texto ou messenger) et enfin les trucs blanches sur les oreilles …
L’agilité repose tout juste sur une capacité de décider d’être flexible sur un sujet et de réajuster son plan initial d’avancer dans un projet. Elle nécessite également une réactivité et une gestion des priorités.
L’analyse des données exige tout simplement la maîtrise de son métier : qui d’autre à part vous-même saura interpréter vos données et en saura tirer des statistiques ou des KPI ?
Mais digitalisation pourrait être perçue sous deux angles :
  • Certains salariés ont déjà pris conscience de l’importance d’approfondir leurs connaissances numériques, mais les employeurs n’ont pas encore pris la pleine mesure de l’enjeu.
  • Les employeurs sont intéressés par le gain de productivité grâce aux nouveaux outils, mais les salariés sont à la traîne par manque de nouvelles compétences ou tout simplement par réticence aux changements.
Dans tous les cas, la digitalisation des compétences représente un coût supplémentaire aux investissements déjà effectués par l’entreprise en matière de système d’informations. Aux coûts des serveurs et licences, s’ajouteront donc le coût de MCO et celui des formations.
Si nous nous référons à cette étude “Les salariés face à la digitalisation” par Randstad Workmonitor en 2017, la moitié des salariés français estiment devoir acquérir des compétences digitales pour pouvoir garder leur travail. Et 52% de la population active en France pensent que mettre à jour ses connaissances numériques peut les aider à maintenir leur employabilité.
La digitalisation est donc l’affaire de tous, des employeurs, des RH comme des salariés.

L’automatisation et la numérisation



Les outils informatiques mis à la disposition des entreprises et les employés tendent tout simplement vers l’automatisation. Les progrès dans la numérisation excitent les entreprises vers la dématérialisation.
Selon une étude sur le futur du travail de 2013 menée par des chercheurs d’Oxford, près d’un emploi sur deux (47 %) aux Etats-Unis est susceptible d’être automatisé d’ici 2020. Des salariés sont conscients que de nombreuses tâches répétitives qui pourraient être automatisées avec l’évolution de la technologie.
Les dirigeants d’entreprises en sont également conscients malgré la rareté des enquêtes qui se penchent sur les aspects bénéfiques de l’automatisation avec ou sans numérisation. Certaines catégories d’emploi sont appelées à disparaître sous l’effet du processus de destruction-création au cœur du progrès technique, mais l’innovation peut aussi contribuer à redonner du sens au travail. Des salariés estiment cependant se sentir capables d’apporter plus de valeur ajoutée dans leur travail si les tâches répétitives étaient automatisées.
A titre d’exemple : la vulgarisation des progiciels intégrés permet d’automatiser tout un flux d’activités avec des points de contrôles et des règles de validation efficaces. Dans un cycle d’achat, un comptable est soulagé de plusieurs saisies car à partir d’un Bon de commande, les écritures comptables seront automatiquement générées après validation à chaque étape du processus jusqu’à la réception de la facture. Par conséquent, la véritable responsabilité des métiers réside dans chaque étape de validation, et non à la saisie des données. Ce qui sous-entend que le personnel qui ne font que la saisie sera facilement remplaçable ou bien son travail sera délocalisé dans des call-centers !
Nous assistons non seulement à une évolution des outils de travail dans les entreprises, mais également un changement au niveau des responsabilités. Mais ces nouvelles responsabilités, pour un même poste, requièrent des nouvelles compétences qui vont bien au-delà de la simple saisie de tableaux sur un tableur ou une saisie dans un traitement de texte.
Etude Randstad Workmonitor « Les salariés face à la digitalisation » réalisée auprès de 14 400 personnes interrogées dans les 33 pays, dont 1 000 en France et conduite entre le 26 octobre et le 9 novembre 2016.
Lire aussi : Impact de la technologie sur l’entreprise et les salariés

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