Les experts deviennent inemployables
Dans certains métiers, il suffit de trois ans d’expériences pour se considérer avoir tout vu, surtout lorsque le job est plus ou moins répétitif. Par conséquent, un chef comptable qui a clôturé 3 exercices comptables pendant trois ans équivaut à un autre qui a quinze ans d’ancienneté. Ce qui vérifie l’équation 15 = 3 répété cinq fois. C’est à dire qu’il y a rien de nouveau, ni grandes découvertes au delà de trois ans.
Aujourd’hui, plus de 75% de la génération Y est en âge de travailler. Bien que les statistiques soient encore floues sur le marché du travail malgache, force est de constater que les jeunes nés entre 1982 et 1998 ont maintenant entre 37 et 21 ans.
Pour ceux qui sont un peu novice en matière de ressources humaines, ce sont ces jeunes qui ont “quelque chose de blanc sur les oreilles” lorsqu’ils travaillent (pour mentionner les oreillettes ou écouteurs). Selon les études effectuées à l’étranger, ce sont les jeunes qui bouleversent la hiérarchie du travail mais également ceux qui ont du mal dans une organisation structurée tout en voulant des postes à responsabilité très vite.
Mais parlons plutôt de la génération d’avant qui ont maintenant 40 ans et plus, voire à l’aube de la retraite. Si certains d’entre sont restés novices en matière d’informatique, sachez que d’autres ont utilisé MS-DOS avant 1995 ou qu’ils ont vu naître la vulgarisation d’internet en 1997. L’échelle de comparaison avec la génération Y reste ce point informatique car ces deux groupes ne sont pas comparables.
Avec une moyenne de 4% d’augmentation annuelle, un quadragénaire devient trop cher pour l’entreprise. De l’autre côté, un jeune ambitieux avec 2 ou 3 ans d’expériences s’empressent de vouloir trouver l’occasion de monter en hiérarchie, et coûtera moins cher.
Psychologiquement, l’expert dont le besoin tend vers l’estimation de soi ou la réalisation n’a pas sa vraie place au sein d’une organisation face à celui qui ressent le besoin d’appartenance (cf. Pyramide de Maslow).
Dans beaucoup d’entreprises, le style de management fait qu’on ne demande rien aux employés mais on leur donne l’ordre. Si on a besoin de conseil ou d’analyse, on fait venir des auditeurs car un Dirigeant ne doit jamais montrer l’image d’avoir atteint ses limites.
Sauf dans des domaines très précis et très pointus, l’expertise d’un employé sur son métier devient un frein économique pour son employabilité. Lorsque ce cas arrive, il ne reste plus tellement d’autres choix que d’exploiter cette expertise en devenant un consultant externe.
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