Les pièges dans les grands groupes malgaches
Nous avons précédemment parlé des avantages pour leurs propriétaires lorsque des sociétés se mettent en mode “groupe”. Ce qui n’est pas sans inconvénient pour les employés.
En effet, “l’union fait la force” et cette force et ce pouvoir d’être en groupe risquent de devenir un moyen de répression au niveau des employés.
Pour continuer, lorsque les RH sont externalisées vers une structure groupe, leurs agents (RH) ne font pas partie de la “famille”. Ils sont sur une autre planète où ils pensent pouvoir tout se permettre ! Des “politiques RH du groupe” jailliront de nulle part !
Nous listons ci-après quelques pratiques bien réelles, certes contraires à la loi (pour ne pas dire illégales) mais existent bel et bien à Madagascar :
1-Certificat de travail
Si le groupe n’est pas une entité juridique légale, attendez-vous à un gros problème de certificat de travail. Vous avez prétendu d’avoir travaillé pour un groupe dans votre CV ? Vous risquez de recevoir un certificat de travail avec l’en-tête d’une seule société. Allez justifier votre CV !2-CDD à répétition :
Certains groupes vous diront qu’il faut commencer par un CDD de 6 mois renouvelable avant de pouvoir prétendre à un CDI. Les conditions d’un CDD sont pourtant fixées par le code du travail malgache !3-Congé forcé
Lorsque le solde est supérieur à 15 jours. Le code du travail malgache est très explicite sur le droit de congé. Déjà avec 15 jours par an qui sont déjà consommés par le congé annuel, comment est-ce qu’on peut obliger un employé à prendre un congé dès que son solde dépasse 15 jours.4-Violation des droits acquis
Des primes variables sortent de nulle part pour diminuer votre salaire de base d’origine. C’est à dire que si vous atteignez 100% des primes, vous retrouvez la totalité de votre ancienne paie. A titre d’exemple, une prime d’assiduité s’incruste dans votre salaire, ce qui n’a pas fait l’objet d’un accord préalable. C’est une violation du droit de travail.Les droits acquis ne sont plus respectés au nom de la sacro-sainte “politique RH du groupe”. Même les délégués du personnel n’y peuvent rien car ils tiennent à garder leurs emplois. Les DRH n’hésitent pas à vous dire “C’est le capitalisme !”.
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